Journal
Soirée folk française à la rhumerie du Gibier de Potence (2), à l'affiche : Guillaume Altamira, H comme Arnoh et Bleu Nuit. Jason et Mickael Feugray.
Il y avait pourtant Fort Boyard sur France 2, les lions, les mygales, la Boule, si si, avec Nelson Monfort et Magloire en plus, orchestré par le bel Olivier Minne, mais que voulez-vous, on a tenu bon, on a fait fi des boyards pour des aventures plus personnelles, on n'a peur de rien à notre âge, on est des fous, des oufs-malades, de vraies têtes brulées. On n'a pas regardé, mais on y a pensé.
21h30. Pour lancer la soirée, qui d'autre que l'empereur de la sieste du samedi ? Plus détendu encore que lors de notre premier partage de scène, plus ébouriffé aussi, plus en forme, plus en chemise, plus tout, Guillaume Altamira nous a offert un répertoire légèrement modifié, pensé pour l'occasion. Petites phrases bien trouvées entre les morceaux, ses présentations nous offrent un peu de sa personnalité taquine.
Côté guitare, bon, bah Guillaume, c'est le pro quoi. Jamais une bourde, jamais une hésitation, la Rolls Royce de la chanson française. Johnny pense à lui pour la prochaine tournée (est-il besoin de préciser, le grand Johnny Patafeu, un ami, pour ceux qui connaissent). Et un Guillaume lancé, c'est un Guillaume qu'on n'arrête plus ! Passements de jambes, petits ponts, passes à l'aveugle, l'artiste a même réussi le pari fou de nous offrir deux versions différentes de sa chanson "La nuit" en moins d'une minute, sans qu'on ne s'ennuie le moins du monde de la redite ! Et l'on en voulait encore... ça, ça veut dire beaucoup...
Côté guitare, bon, bah Guillaume, c'est le pro quoi. Jamais une bourde, jamais une hésitation, la Rolls Royce de la chanson française. Johnny pense à lui pour la prochaine tournée (est-il besoin de préciser, le grand Johnny Patafeu, un ami, pour ceux qui connaissent). Et un Guillaume lancé, c'est un Guillaume qu'on n'arrête plus ! Passements de jambes, petits ponts, passes à l'aveugle, l'artiste a même réussi le pari fou de nous offrir deux versions différentes de sa chanson "La nuit" en moins d'une minute, sans qu'on ne s'ennuie le moins du monde de la redite ! Et l'on en voulait encore... ça, ça veut dire beaucoup...
La transition entre les deux groupes est finement menée : Manu doigts de fée entre en scène, en mode percussions, se greffe sur Guillaume sans que la soirée ne dérape. Rythmique et folk, un cocktail détonant dans le bar pirate.
Il faut savoir deux choses :
1. la boite en carton nommée "cajon" sur laquelle cet énergumène pose son séant est officiellement un instrument de musique, n'en déplaise aux esthètes des gammes et mélodies, il a touché son cachet comme tout le monde !
2. cet homme possède un épiderme de princesse, un petit pois sous 24 matelas, et le voilà qui passe une nuit bleue. Alors, pensez, taper sur un cajon pendant une heure ! Imaginez les hématomes poussifs, les crevasses à venir, et la fin d'une sexualité onaniste pendant 15 jours au moins.
Mais l'homme a de la ressource, l'homme a tenu, malgré l'humiliation d'être affublé d'un instrument sans notes, malgré la douleur et l'hémoglobine. Bravo pour l'héroïsme, on n'a pas loupé le père Fouras pour rien.
1. la boite en carton nommée "cajon" sur laquelle cet énergumène pose son séant est officiellement un instrument de musique, n'en déplaise aux esthètes des gammes et mélodies, il a touché son cachet comme tout le monde !
2. cet homme possède un épiderme de princesse, un petit pois sous 24 matelas, et le voilà qui passe une nuit bleue. Alors, pensez, taper sur un cajon pendant une heure ! Imaginez les hématomes poussifs, les crevasses à venir, et la fin d'une sexualité onaniste pendant 15 jours au moins.
Mais l'homme a de la ressource, l'homme a tenu, malgré l'humiliation d'être affublé d'un instrument sans notes, malgré la douleur et l'hémoglobine. Bravo pour l'héroïsme, on n'a pas loupé le père Fouras pour rien.
22h15. ArnoH s'avance, la découverte du soir. Notre invité nouveau. S'acoquinant à Guillaume et Manu, les voilà qui entonnent deux reprises d'inconnus au bataillon, Perfect Day d'un énigmatique Lou Ride (certainement un mec du coin vu le nom...) et Lucky d'un p'tit groupe qui débute (Radiobed je crois, un truc pour aller se coucher, ça casse pas trois pattes à un canard, ne passera jamais sur les ondes si vous voulez mon avis, mais c'était bien sympa tout de même). Jason Feugray révise ses gammes avec eux, joli quatuor improvisé de milieu de soirée.
22h30. La place est laissée libre à H comme ArnoH donc (guitare/voix), sans Guillaume qui lâche enfin la scène (une sacrée sangsue celui-là), accompagné de Manu (Emmanuel Dufayet) au cajon (la princesse aux doigts de fée pour ceux qui suivent).
Répertoire sensible, contenu, intimiste et profond, les deux hommes nous entrainent dans une poésie intestine, touchante, presque autistique.
Invitation au voyage intérieur avec ce loustic aux chausses couleur émail et au chapeau noir, on sent un feu couver en lui. Version perso d'Hôtel Particulier (Gainsbourg) et compositions arrangées pour l'occasion, adaptées au format acoustique, baptême réussi pour le groupe habituellement orienté rock.
23h00. A nous, Bleu Nuit, ivres de joie et de liquide. (Frères Feugray)
On fait les gugusses, on joue les rigolos, Michel Leeb et Roland Magdane se retournent dans leurs tombes, que voulez-vous, faut pas nous laisser un micro. Claquettes et salsa, la routine, pour l'apparente crispation des zygomatiques à l'entour. On prend de plus en plus nos aises, de risques et de plaisir en scène à mesure que l'affluence augmente. Merci aux présents, salle remplie, chaises ajoutées et ambiance de cabaret au Gibier.
Comme les bonnes soirées n'en finissent jamais, sous l'impulsion du public, un dernier bœuf a lieu, impro totale, tous ensemble autour de Vincent Blanchard (du groupe Joad) curieux de notre petite communauté naissante, monté sur scène pour l'occasion (et très discret sur cette photo).
Rendez-vous est pris avec ce spécialiste de la folk music pour une Saturnight Folk Revue à la rentrée prochaine (des colloques historiques sur la musique enrichis d'invités dans cette veine). On s'est promis des trucs, autour d'un verre. On ne sait jamais où s'envolent les paroles, mais ce qu'on sait, c'est qu'on a envie que nos petites soirées en entrainent d'autres, et jusqu'à lors, elles rebondissent chaque fois sur des rencontres et événements à venir. Ca nous sied sacrément et nous enthousiasme les poils des bras.
Désolé pour la longueur du billet, il y a eu tant. On vous laisse, épuisés mais vivants, on a le replay de Fort Boyard à zieuter, parce que tout de même, faut pas déconner avec les bonnes choses...
Bleu Nuit.
Répertoire : 01. Prendre le large / 02. On murmure dans la foule / 03 . On part à l'aveugle / 04. Si seul(s) / 05. Pourvu qu'on ne lâche rien / 06. L'amour selon Goémon / 07. Faudra bien que ça tienne / 08. L'arme des marmots / 09. Grain de sable / 10. Ballade / 11. Jusqu'au bout / 12. Perfect Day (Lou Reed) en collectif.
Merci à nos groupies rares et précieuses, Emilie et Sylvie en tête, qui n'ont pas loupé un concert depuis le lancement du projet, chauffent la salle, ramènent du monde et se collent aux photos avec brio !
©rédits photos : Jason Feugray, Emilie Gerbron et Charl Lye (pour la photographie collective).