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Journal
Samedi 24 Juin 2017, 21h30.
Soirée folk française à la rhumerie du Gibier de Potence.
19h00. Le tavernier se réveille à peine, la voix est grave, les cheveux en bataille. La devanture du Gibier fait montre de bien des impacts, brisée sur plusieurs mètres, nombreuses furent les attaques, le bar pirate tient ses promesses, l'accueil en dit long sur les déboires passés.
La soirée qu'on a prévu d'orchestrer s'annonce plus intimiste et feutrée. On ne devrait pas trop faire de vagues. On installe notre matériel pour un test de sono perso, autonomes pour la première fois. On n'est pas déçus. Un rendu fidèle et chaud, qui laisse passer nos élans sans les trahir. Le tour de chant ne fait que commencer...21h30. Guillaume Altamira a accepté notre invitation à partager la scène du soir. Des textes fins derrière une folk fouillée, rythmée et riche, la technicité de ce professeur de musique se goûte sans saturation. Les présents sont conquis, au point de l'accompagner des mains et des cordes vocales. Un sacré bon moment pour une belle découverte.
Niveau chant, Guillaume use de graves qui rappellent tantôt Romain Humeau du groupe Eiffel, tantôt Axel Bauer (des références appréciables) sans jamais avoiner, en retenue, avec précision, en contraste avec des aigus très doux, plus fragiles, soutenus par des mélodies chaque fois ciselées.
Un artiste humble et varié qu'on vous proposera de découvrir lors de prochaines dates, tant le gaillard nous a botté. On remet ça très vite ensemble.
22h30. Premier filage complet pour notre répertoire. On inaugure des créations toutes fraîches, autour d'anciennes ritournelles de nos formations précédentes (Asphalte, Kaël). On réadapte tout en duo, réarrange en version acoustique, une aventure plaisante et nouvelle.
Un parterre d'amis médecins, d'amis non médecins, d'amis malades, d'ennemis bien portants, l'inoxydable Julien de la radio TRL, nos proches, le leader du groupe H comme ArnoH pour un rapprochement futur, quelques habitués curieux, on est gentiment soutenu.
Une heure et demie de plantes et de planteur, l'intention est là. On s'exprime. On exulte. On ne va pas le cacher, on a pris un plaisir dingue, et l'impression que ça se sent, se transmet, s'inocule.
Bleu Nuit s'acoquine aux heures nocturnes... en serez-vous ?
Bleu Nuit.
Répertoire : 01. Prendre le large / 02. Le petit chaperon noir / 03. On murmure dans la foule / 04 . Pourvu qu'on ne lâche rien / 05 . Faudra bien que ça tienne / 06. J'ai hâte de fuir / 07. Ca nous change de la rouille / 08. J'ai des doutes / 09. Jusqu'au bout / 10. Si seul(s) / 11. L'arme des marmots / 12. L'amour selon Goémon / 13. On part à l'aveugle / 14. Pour une hypothèse / 15. Grain de sable / 16. Ballade / 17. Le champ des possible / 18. Verres de rage / 19. Ailleurs
©rédits photos : Aline Lemercier, Jason Feugray & Emilie Gerbron.
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Journal
Mercredi 21 juin 2017.
On nous avait promis du rêve, on en a eu !Première inoubliable pour Bleu Nuit en compagnie de l'excellent Bouh. Faut dire qu'on était soutenu par une radio normande qui tourne à 9000 auditeurs par jour, des fidèles qui se sont déplacés en masse pour découvrir la programmation underground de TRL, et même pas un appareil photo pour immortaliser la cohue.Berville-sur-Seine, 500 habitants, 5000 extérieurs pour une place noire de monde ! Une ambiance de festival sous un soleil Corse. On sèche aussi vite qu'on ne sue. Une foule autant urbaine que bucolique, un parfum de mixité sociale, de bonhommie, d'échange et de découverte. De quoi se faire de nouveaux meilleurs amis d'enfance.18h15. On arrive. Accueil, générosité, biscottes. On nous attribue une tireuse à bière par personne. Un chef étoilé pour le repas du soir, on a vu pire pour la collation. Même pas besoin de faire les balances, elles avaient été faites avant. Pas même besoin de sonorisateur, l'acoustique de la place est ainsi étudiée pour choyer nos instruments.19h30. Programmation aux p'tits oignons avec l'ensemble de l'école de Berville-sur-Seine en ouverture. Une demi-heure de standards de la chanson française, de grands textes pour de grandes ambitions. "Chaud chocolat" nous restera un sommet de perfection et il fallait son lot de testostérone pour ne pas laisser une larme s'échapper. Des voix déjà maîtrisées malgré l'âge de la jeunesse locale : la relève est assurée. On leur laissera à coups sûrs la tête d'affiche l'an prochain.20h00. Bleu Nuit entre en piste sous des applaudissements plus que fournis. La promo a été telle qu'on est réellement attendus, un chouïa de pression pour notre première, c'est pas plus mal. Ambiance de dingue, le public - déjà au fait de nos morceaux - entonnait nos paroles. On avait prévu une heure de répertoire, on en fera finalement trois, tant les rappels furent nombreux. Merci à tous les présents, ce fut un vrai spectacle, sur scène et au devant. Jamais vu ça : certains prenaient des notes pendant nos chansons, une conférence et une étude de textes devant être organisée dans la semaine. Danses, olas, petites culottes, on a tout eu. Une belle énergie pour nous pousser à donner le meilleur de nous, le tout retransmis en direct sur les ondes et Al Jazeera TV. On en frémit encore...23h00. Notre comparse Bouh branche la guitare et c'est parti pour 6 heures de régalade. Le type en vaut 8 ! Un groupe à lui seul, pour le bonheur de l'assemblée. A tel point qu'il faudra une deuxième sono, en fond de place, pour couvrir l'enthousiasme de la foule. S'il y avait des déçus, ils étaient bien cachés. Ça a sauté de toute part, couru en tous sens. Bouh n'était pas en reste, voguant comme il le pouvait entre les lignes serrées des spectateurs. Le Hell Fest n'a qu'à bien se tenir, la sixième heure fut la plus folle, le public montant non stop sur scène pour s'élancer en un millier de slams de tout âge.Berville, ma belle, tu resteras dans nos cœurs. On s'est senti portés comme rarement. Jamais nous n'oublierons ces visages rougis. Jamais non plus ton odeur éthylique, ton charme rustique, et ton accueil, ah ton accueil... Et si c'était ça, la joie simple ?Bleu Nuit. -
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La roue tourne, j'ai mal / Je pleure, je crache, je crie de rage / Je mâte le macadam / Encore loupé un virage / La roue tourne, j'ai mal / La roue tourne, j'ai mal / Résister / Comme un rejet de la loi du genre / Pas de dés pipés / Faîtes vos jeux, faîtes vos jeux, faîtes vos jeux / Indomptable comme un lion en cage / Qui se laisserait dépérir, dépérir, dépérir, dépérir / La roue tourne, j'ai mal / Je pleure, je crache, je crie de rage / Je mâte le macadam / Encore loupé un virage
La roue tourne, j'ai mal / Je pleure, je crache, je crie de rage / Je mâte le macadam / Encore loupé un virage / Encore loupé / Bois mes larmes / Je fuis / Bois mes larmes / Ma pluie / Et j'en saigne de partout / Professeur à quatre sous / Terrer la violence / Terrer la violence / Terrer la vie, oh... / Elle est l'arme des marmots / Faîtes l'amour / Faîtes l'A (Choeurs, paroles & musique : Mickaël Feugray) (Chant & guitare : Jason Feugray) -
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Mercredi 7 juin 2017, 20h00.
Prenez une campagne normande. Ajoutez-lui une pincée de vaches laitières, une cuillérée de poules aux œufs d'Eure, une lichée de biquettes et touillez. Saupoudrez d'un agriculteur ou deux, arrosez le tout d'un p'tit bar qui fait l'angle, voici un peu le décor qui nous attendait à Ymare, fief de la radio TRL (Ta Radio Libre).On ne se doutait pas que ce serait un village mignon tout plein.
On ne se doutait pas que les autochtones seraient tous plein.
On ne se doutait pas que là-bas, la bière était une philosophie.Bizarrement, ça ne nous a pas déplu.C'est dans ces terres étranges qu'on est tombé sur Julien et Emmanuel, deux animateurs comme on n'en fait plus, mi-hommes, mi-revendeurs-de-produits-illicites... ah bah non, en fait, des animateurs radio pur jus, comme on les craint. L'un parle du nez, l'autre de hard-rock, les deux aiment la déconne et les jeux de mots pourris, on est fait pour s'entendre.On nous a promis une radio libre, on nous a pas menti. En libre service sur le houblon et les phrases sans chute, on a vécu deux heures d'antenne en impro dans l'émission Tremplin Normand. Deux heures de grand n'importe quoi, dont on est sortis non seulement vivants, mais aussi morts de rire par la touche facétieuse de nos deux lascars. On n'est pas sûr du résultat, mais on s'est bien poilé. Merci les gars.On les retrouvera d'ailleurs derrière la sono le 21 juin pour la fête de la musique à Berville-sur-Seine, où ils nous ont conviés pour animer un autre village folklorique en compagnie de l'artiste Bouh. On en redemande déjà !Bleu Nuit.
TRL - www.tlr-radio.fr.
maradiotrl@orange.fr
02.35.91.52.74Morceaux choisis :
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Encore un instant suspendu et fragile / Le sentiment glaçant d'être en dehors du monde / D'observer les vivants, les pensées vagabondes / Sans pouvoir rugir, rugir / Car ce n'est pas le moment, il faut raison garder / Faut se serrer les coudes, rester bien à côté / Attendre que ça passe, faire montre de patience / Et espérer / Et l'on sort en terrasse, on prend son café froid / Peu importe - dégueulasse - ni le goût ni l'endroit / Il faut tenir ensemble pour que tienne la vie / Il faut s'unir un peu, juste pour passer la nuit
C'est la crainte du verdict, l'examen raturé / C'est l'hôpital qui joue à l'hôtel, au foyer / C'est l'attentat sauvage, c'est la veille d'un charnier / C'est le fil qui lâche, c'est la fin du merdier / Mais souris-moi encore / Comme si t'acceptais le sort / Ce qui n'achève pas revigore / Souris-moi encore / Jusqu'au bout / On ne renonce pas / On montre les dents / On s'accroche aux combats / Même perdus d'avance / Nous, on croit aux moulins / Nous, on veut en découdre / Nous, on se croit malin / On ira jusqu'au bout / Quitte à perdre nos rêves / A donner dans les grèves / N'attends pas qu'l'un d'nous crève / Pour que l'on se soulève / Jusqu'au bout du chemin / On n'se résigne en rien / Jusqu'au bout de nos forces / On ira jusqu'au bout (Paroles & musique : Mickaël Feugray)