Journal
Encore un instant suspendu et fragile / Le sentiment glaçant d'être en dehors du monde / D'observer les vivants, les pensées vagabondes / Sans pouvoir rugir, rugir / Car ce n'est pas le moment, il faut raison garder / Faut se serrer les coudes, rester bien à côté / Attendre que ça passe, faire montre de patience / Et espérer / Et l'on sort en terrasse, on prend son café froid / Peu importe - dégueulasse - ni le goût ni l'endroit / Il faut tenir ensemble pour que tienne la vie / Il faut s'unir un peu, juste pour passer la nuit
C'est la crainte du verdict, l'examen raturé / C'est l'hôpital qui joue à l'hôtel, au foyer / C'est l'attentat sauvage, c'est la veille d'un charnier / C'est le fil qui lâche, c'est la fin du merdier / Mais souris-moi encore / Comme si t'acceptais le sort / Ce qui n'achève pas revigore / Souris-moi encore / Jusqu'au bout / On ne renonce pas / On montre les dents / On s'accroche aux combats / Même perdus d'avance / Nous, on croit aux moulins / Nous, on veut en découdre / Nous, on se croit malin / On ira jusqu'au bout / Quitte à perdre nos rêves / A donner dans les grèves / N'attends pas qu'l'un d'nous crève / Pour que l'on se soulève / Jusqu'au bout du chemin / On n'se résigne en rien / Jusqu'au bout de nos forces / On ira jusqu'au bout (Paroles & musique : Mickaël Feugray)